La France "première amie de l'Amérique", selon Bush

Nicolas Sarkozy recevait George W. Bush, en tournée européenne cette semaine.
"Cela fait un peu plus de quatre ans que nous étions venus à Paris ensemble (ndlr: avec son épouse), et depuis beaucoup de choses ont changé: Laura a écrit un livre, notre fille s'est mariée, mon père a sauté en parachute et mes cheveux sont devenus beaucoup plus gris"

Ironie du sort, Bush a atteri à Paris pour apprendre que la Cour Suprême américaine avait désavoué le fondement des décisions du président américain et du Congrès sur la conduite de la "guerre antiterroriste". Saisie pour la troisième fois depuis 2004 de la question de la légalité des détentions à Guantanamo, la Cour a décidé que les prisonniers ne pouvaient pas être privés de leur droit à contester leur captivité devant un juge civil.

Comble de l'ironie, Bernard Kouchner co-signe, avec Luis Amado, ministre d'Etat et des affaires étrangères du Portugal, et Miguel Angel Moratinos, ministre des affaires étrangères et de la coopération de l'Espagne, une tribune dans le MONDE du même jour intitulée "Rénover le dialogue transatlantique." Une sorte d'appel maladroit à davantage de droits de l'homme, sans prononcer le terme de saloperies pour désigner les conditions de détention à Guantanamo, et d'approbation de l'intervention afghane. Quelle curieuse idée !


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