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Le Fakeur Enchainé
5 juin 2008

La disgrâce de Rachida

cabinet

Rien ne va plus décidément pour Rachida Dati : "la ministre de la Justice, contrairement à l'usage, n'était pas montée à la tribune de l'Assemblée nationale défendre le projet de loi de révision constitutionnelle, raconte Raphaëlle Bacqué dans Le Monde. "Ne l'envoyez pas au front, elle est nulle",avait imploré Edouard Balladur auprès de l'Elysée.

À Matignon, la chose a vite paru entendue. Malgré la présence constante à ses côtés de Roger Karoutchi, le ministre chargé des relations avec le Parlement, qui est là pour la "coacher", Rachida Dati ne peut assumer seule un débat.

À deux reprises, lors de réunions avec des parlementaires, François Fillon, agacé, a posé sa main sur le bras de sa ministre pour interrompre le flot de ses affirmations cassantes et démentir ce qu'elle venait d'affirmer."

Et de douze ! En la personne de Mathieu Hérondart, qui a quitté son poste de directeur adjoint du cabinet de la ministre le 30 mai, Rachida a perdu le douzième de ses collaborateurs : quelle hécatombe ! Le 16 mai, c'était Pierre Boussaroque, son conseiller diplomatique, qui l'avait quittée. "une demande a été transmise par le ministère de la Justice au quai d’Orsay pour lui trouver un successeur, écrit Bakchich.info. Mais aucun diplomate ne s’est manifesté.
« Personne ne veut y aller », soupire un pilier de la maison…" Pourquoi donc ? Citons Libération : "«Colérique», «capricieuse» et «caractérielle» sont les adjectifs les plus employés chez les déçus de Dati.

«Mais attention, ce n’est pas là le vrai problème. On peut travailler avec des gens caractériels, ce qui est le cas de beaucoup
d’hommes et de femmes politiques, à condition qu’ils soient compétents qu’ils aient du fond et une vraie connaissance des dossiers», assassine un partant. Selon cet ex du cabinet, le seul véritable reproche à faire à la ministre serait «sa vision émotive et superficielle de la fonction. Le fait que sa principale préoccupation soit son image dans les médias."

En somme, et ne comptez pas sur nous pour pleurer sur son sort, Dati reçoit aujourd'hui un mérité retour de bâton. Même Sarkozy semble la lâcher, comme l'indique Le canard enchaîné du 28 mai, dans un article titré La crise de Dati : "En apprenant que Sarkozy avait constitué une "task force" de 7 ministres qu'il réunit, en principe, tous les jeudis, Rachida Dati a piqué une crise : elle est allée jouer les pleureuses à l'Élysée, le 21 mai, et a demandé à être intégrée à ce groupe de choc. Argument principal : son absence de cette nouvelle instance l'affaiblit car cela accrédite l'idée qu'elle a perdu la confiance du grand chef... Ses pleurs, en tout cas, n'ont pas porté pour le moment, puisque la garde des Sceaux n'a pas été invitée à l'Élysée le 22 mai, avec ses 7 collègues, à participer à la seconde rencontre du genre." Reste qu'au-delà de ces péripéties, Attila Dati est toujours en charge du portefeuille de la Justice et mène une politique pénale répressive désastreuse, en parfaite porte-flingue du populiste de l'Élysée

Un extrait d'article de Betapolitique
 

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